De là-bas à ici : l’ABC d’une intégration scolaire réussie

Les élèves issus de l’immigration représentent désormais une majorité de la clientèle scolaire dans les écoles francophones montréalaises. Au Québec, les politiques en matière de gestion de la diversité, axées sur le modèle de l’interculturalisme, visent la réussite de tous dans un Québec pluraliste, démocratique et francophone. Toutefois, lorsque vient le moment de faire un choix en orientation, plusieurs facteurs sont à prendre en considération.

Le système d’éducation au Québec est géré par le Gouvernement du Québec par le biais du ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur. Le réseau de l’éducation est formé d’établissements publics et privés. Le choix de l’école appartient aux parents et au jeune, et se fait en fonction des besoins de chacune des familles.

Par le Programme de formation de l’école québécoise, le ministère de l’Éducation détermine le contenu scolaire enseigné et les apprentissages qui doivent être évalués dans toutes les écoles du Québec au préscolaire, au primaire et au secondaire.

Chaque école a sa particularité, car elle élabore un projet éducatif qui détermine sa propre orientation.

Tel qu’elle est définie dans la Loi sur l’instruction publique, la mission de l’école québécoise s’articule autour de trois axes : instruire, socialiser et qualifier.

  • Instruire, pour permettre à l’élève d’acquérir des connaissances, des habiletés et des attitudes
    nécessaires pour comprendre le monde, trouver sa place et continuer à apprendre tout au long de
    sa vie.
  • Socialiser, pour apprendre à vivre ensemble dans le respect et la tolérance. L’école enseigne
    ainsi les normes qui régissent la société et les valeurs fondamentales sur lesquelles s’appuie
    la collectivité.
  • Qualifier, pour obtenir une certification qui favorisera l’insertion professionnelle après les études.
    L’école doit pouvoir offrir des cheminements scolaires différenciés qui prennent en compte les
    champs d’intérêt et les aptitudes de l’élève.

Conformément à la Charte de la langue française, l’enseignement se donne en français à l’éducation préscolaire et dans les écoles primaires et secondaires. Cependant, des élèves peuvent être admis à l’école anglophone s’ils remplissent les exigences prescrites par la Charte. Les étudiants et étudiantes du collégial et de l’université peuvent, quant à eux, choisir de fréquenter un établissement francophone ou anglophone.

Les centres de services scolaires gèrent les établissements du secteur public du territoire qui leur a été attribué. Leur rôle est d’organiser les services éducatifs, de gérer les ressources accordées aux établissements scolaires et de les représenter.

Au Québec, existe également un secteur privé pour les services de l’éducation préscolaire, de l’enseignement au primaire et de l’enseignement en formation générale et professionnelle au secondaire. Le secteur privé compte environ 125 000 élèves répartis dans près de 270 établissements.

La Fédération des établissements d’enseignement privés est un centre de services pour les écoles privées québécoises qui en sont membres.

Selon la Loi sur l’instruction publique, il y a quatre types de services éducatifs dans les écoles :

  • des services d’éducation préscolaire (maternelle);
  • des services d’enseignement (les matières scolaires au primaire et au secondaire);
  • des services particuliers (accueil et soutien à l’apprentissage de la langue française ; enseignement à domicile ou en milieu hospitalier (pour les élèves malades));
  • des services complémentaires.

La commission scolaire établit quatre programmes de services éducatifs complémentaires :

  • services de soutien : assurent à l’élève des conditions propices d’apprentissage;
  • services de vie scolaire : contribuent au développement de l’autonomie et du sens des responsabilités de l’élève, de sa dimension morale et spirituelle, de ses relations interpersonnelles et communautaires ainsi que son sentiment d’appartenance à l’école;
  • services d’aide à l’élève : accompagnent l’élève dans son cheminement scolaire et dans son orientation scolaire et professionnelle ainsi que dans la recherche de solutions aux difficultés qu’il rencontre;
  • services de promotion et de prévention : donnent à l’élève un environnement favorable au développement de saines habitudes de vie et de compétences qui influencent de manière positive sa santé et son bien-être.

Les écoles mettent en œuvre ces programmes de services complémentaires. Pour les élèves, cela peut prendre plusieurs formes, par exemple :

  • orientation scolaire et professionnelle,
  • prévention et le traitement de l’intimidation et de la violence,
  • animation spirituelle et l’engagement communautaire,
  • actions qui favorisent la saine alimentation et un mode de vie physiquement actif
  • éducation à la sexualité,
  • etc.

Comment les parents réfugiés accompagnent-ils leurs enfants dans le système scolaire canadien? Cette étude examine les défis et les obstacles rencontrés par les familles de réfugiés au Canada afin de déterminer les meilleures pratiques pour favoriser la collaboration parents-école pour ces familles.

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Se donner le mot – Agir pour favoriser la réussite éducative des élèves issus de l’immigration. Ce cahier présente des résultats de recherches récentes et réalisées au Québec, qui mettent de l’avant des leviers d’action pour que le personnel scolaire puisse agir de manière à favoriser la réussite de tous les élèves issus de l’immigration. En collaboration avec le ministère de l’Éducation du Québec (MEQ), le CTREQ.

VIDÉO : Le Cabinet Conseil Santé Carrière a créé la conférence vidéo De là-bas à ici : l’ABC d’une intégration scolaire réussie présentée par Sandra Chéry alors conseillère d’orientation et enseignante en insertion socioprofessionnelle (ISP) à la Commission scolaire de Montréal dans le cadre de la Semaine québécoise d’orientation 2019. L’objectif consiste à soutenir les parents immigrants et leurs enfants dans leur intégration professionnelle tout en offrant un espace dans lequel ils pourront réfléchir aux difficultés inhérentes à leur transition migratoire et aux moyens pour mieux rebondir.