La formation collégiale et ses programmes

Un programme de formation collégiale est un ensemble intégré d’activités d’apprentissage visant l’atteinte d’objectifs de formation en fonction de standards déterminés.

Un diplôme reconnu?

Chaque programme d’études mène à un diplôme d’études collégiales (DEC) émis par le ministère de l’Enseignement supérieur ou à une attestation d’études collégiales (AEC) décernée par les cégeps.

Pour mieux comprendre la formation collégiale et mieux accompagner son jeune

À voir : Vidéo sur l’influence des parents dans les études collégiales de leur enfant, maformationenvideo.ca.

Les programmes, élaborés selon les règles du régime des études collégiales, permettent aux étudiants d’acquérir une formation générale et une formation spécifique. Chaque composante comprend un certain nombre d’unités qui font référence à des cours théoriques, des travaux pratiques et du travail personnel.

Depuis l’année scolaire 1994-1995, pour tous les programmes conduisant à l’obtention du DEC, la formation générale comprend trois composantes :

Formation générale commune à tous les programmes

  • langue d’enseignement et littérature
  • philosophie
  • éducation physique
  • langue seconde

Formation générale propre au programme d’études choisi

  • langue d’enseignement et littérature
  • langue seconde
  • philosophie

Formation générale complémentaire :

  • art et esthétique
  • culture scientifique et technologique
  • langage mathématique et informatique
  • langue moderne
  • problématiques contemporaines
  • sciences humaines
En plus des composantes de formation générale, un programme d’études collégiales comprend une composante de formation spécifique au programme choisi :

  • Pour un programme de formation préuniversitaire, la composante de formation spécifique comprend entre 28 et 32 unités. Un tel programme est généralement d’une durée de deux années.
  • Pour un programme de formation technique, la composante de formation spécifique comprend entre 45 et 65 unités. Ce type de programme est généralement d’une durée de 3 années.

Les personnes étudiantes en situation de handicap (ESH) admis au collégial peuvent obtenir du soutien à leur arrivée à l’enseignement supérieur. Plusieurs services et mesures d’accommodement leur sont accessibles pour faciliter leur transition et leur adaptation.

Services de soutien au collégial

Tout comme au secondaire, les services de soutien permettent d’obtenir de l’accompagnement sur le plan scolaire et personnel. Ils visent à assurer des conditions propices à la persévérance et à la réussite scolaires.

Ces services sont être accessibles à toute la communauté étudiante. Un diagnostic ou une évaluation diagnostique n’est pas nécessaire pour consulter ces ressources professionnelles ou pour avoir accès à ces services. Pour connaître les options disponibles, consultez votre collège.

Services de soutien psychosocial

Ces services peuvent accompagner les nouvelles personnes étudiantes dans la gestion du stress lié à l’intégration et à l’adaptation aux études collégiales. Ils les aident également à affronter les événements difficiles sur le plan personnel.

Orientation scolaire et professionnelle

Ces services permettent à la personne étudiante de valider son choix de carrière et d’explorer les offres professionnelles ou les programmes universitaires disponibles. Ils l’accompagnent également dans sa démarche de changement de programme.

Aide pédagogique individuelle

L’aide pédagogique individuelle accompagne la personne étudiante dans la planification et la réussite de ses études collégiales. Les services offerts comprennent l’adaptation des horaires et de la grille de cheminement à la situation particulière de l’étudiante ou de l’étudiant ainsi que l’élaboration de stratégies d’apprentissage efficaces.

Centres d’aide à la réussite

La plupart des collèges disposent de centres d’aide spécialisés dans certaines matières, comme le français, les mathématiques, l’anglais ou la philosophie. Des services d’accompagnement pédagogique, de dépannage et de tutorat par les pairs peuvent y être offerts.

Services de l’aide financière et des bourses

Ces services accompagnent les personnes étudiantes dans leurs démarches pour accéder au programme d’aide financière aux études du gouvernement du Québec. Ils offrent également des renseignements sur les autres programmes de bourses publics et privés. Certains collèges disposent de fonds d’urgence pour les personnes étudiantes qui traversent une période de précarité financière.

Les services adaptés des collèges, parfois appelés « services d’aide à l’intégration des étudiantes et des étudiants » (SAIDE), visent à soutenir l’intégration, l’inclusion et les apprentissages des personnes étudiantes en situation de handicap par la mise en place d’accommodements, sans discrimination ni privilège.

Les mesures d’accommodement offertes au collégial pourraient être différentes de celles qui étaient mises en place au secondaire. Celles-ci sont déterminées lors de la rencontre entre la personne étudiante et le personnel des services adaptés en fonction de ses besoins actuels et du nouveau contexte scolaire.

Voici quelques exemples de mesures ou d’accommodement possibles :

  • Temps supplémentaire aux examens;
  • Utilisation d’un ordinateur et de logiciels adaptés;
  • Accès à des locaux adaptés ou isolés lors d’examens;
  • Horaire adapté;
  • Prise de notes;
  • Accompagnement physique et aide à la manipulation;
  • Production de matériel pédagogique en braille ou en médias substituts;
  • Interprétation en langue des signes ou sous-titrage;
  • Prêt de matériel spécialisé ou utilisation de technologies adaptées.

Les exemptions obtenues au secondaire ne sont pas automatiquement autorisées au collégial, peu importe la discipline enseignée. Le collège a la responsabilité d’analyser chaque cas selon sa politique institutionnelle d’évaluation des apprentissages Cet hyperlien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre. (PIEA).

Visiter ce site pour plus de renseignements.

Le Québec compte 48 collèges publics (ou cégeps). Il compte également des établissements d’enseignement collégial privés subventionnés qui, comme les cégeps, dispensent des programmes de formation préuniversitaire et des programmes de formation technique. Pour vous y retrouver, voici une liste des cégeps publics et privés.

Le réseau des collèges du Québec offre aux étudiants un ensemble de programmes de formation qui tient compte de leur préparation antérieure et de leur orientation et qui les conduit soit à l’université soit sur le marché du travail.

L’enseignement collégial répond aux besoins actuels des universités et du marché du travail. Il assure un niveau de formation supérieure, tout en préservant la polyvalence de l’étudiant et la possibilité de passage entre les secteurs de la formation technique et de la formation préuniversitaire.

Par Marie-Hélène Collin et Sandy Vignola-Pétrin, conseillères d’orientation chez BrissonLegris

Comment prendre la bonne décision ?

Vous avez fait votre choix de programme scolaire, votre plan d’action est clairement établi, mais vous tardez à choisir l’établissement où vous poursuivrez vos études? Pour certains, cette décision peut générer du stress et de l’angoisse, en raison des nombreux éléments à prendre en considération.

Souvent, plusieurs cégeps et universités offrent le même programme et il peut être difficile de déterminer vers quel établissement se diriger. Par ailleurs, chacun d’entre eux possède des forces qui peuvent être perçues différemment d’une personne à l’autre. C’est pourquoi il est nécessaire de prendre un temps de réflexion pour s’assurer de faire le choix approprié.

Mais quels sont les critères à considérer pour arriver à une décision éclairée? Voici quelques-uns des éléments à prendre en compte pour vous aider à faire le meilleur choix pour vous

1- La réputation de l’établissement

De prime abord, il est important de recueillir de l’information sur les différents établissements qui vous intéressent. Certains éléments pourraient vous aider à identifier l’établissement ayant la meilleure réputation, notamment :

  • La dimension internationale, qui est souvent liée au corps enseignant et qui peut faire rayonner l’établissement à travers le monde
  • La provenance des étudiants, qui amène une diversité culturelle, et donc des visions et des pratiques différentes.
  • Les centres d’études et de recherches qui sont liés aux programmes offerts et aux domaines d’expertise des établissements.

2- L’impression que nous laisse l’établissement lors d’une visite

La seule façon de ressentir l’atmosphère d’un établissement est d’en faire la visite. Les établissements scolaires offrent au moins une journée « portes ouvertes » par année. Ces journées vous offrent la possibilité de rencontrer des étudiants et des enseignants, en plus de visiter le campus. Vous aurez ainsi l’occasion d’en connaître davantage sur le milieu de vie que l’établissement pourrait vous offrir.

3- L’emplacement géographique

Tout d’abord, posez-vous la question suivante : suis-je prêt à étudier dans un établissement qui se trouve loin de chez moi aux dépens du temps que je pourrais consacrer à mes études? Si la réponse est non, il est peut-être plus avisé de choisir un établissement qui se trouve à proximité de votre lieu de résidence.

Ensuite,  dans le cas où l’établissement que vous convoitez se trouve dans une région éloignée de votre domicile, vivre en résidence étudiante peut être une option à envisager. Il devient alors nécessaire de vérifier si cette possibilité est offerte ou non par l’établissement de votre choix.

4- Votre personnalité

Certains établissements sont reconnus pour leur ouverture d’esprit et peuvent être perçus comme étant plus libéral par exemple. Choisissez un milieu qui est en accord avec vos valeurs et votre personnalité. En reconnaissant certaines de vos caractéristiques personnelles, vous serez plus à même de faire un choix qui correspond à ce que vous êtes.

Par exemple, si vous avez un tempérament plus artistique, un établissement proposant une vision novatrice aurait avantage à être considéré.

5- Votre dossier scolaire

D’un établissement à l’autre, les conditions d’admission et le contingentement (cote R) peuvent varier et ce, pour les mêmes programmes. Il faut savoir que les établissements scolaires favorisent, dans la plupart des cas, la qualité du dossier scolaire.

Informez-vous sur les conditions d’admission dans les programmes qui vous intéressent. La plupart des établissements rendent ces informations publiques.

6- Vos critères personnels – que souhaitez-vous retrouver?

Questionnez-vous sur les critères que vous recherchez. Faites un bilan de ce qui est important pour vous et de ce qui contribuera à votre épanouissement. Voici certains critères à envisager pour faire le meilleur choix possible :

  • Activités socioculturelles, communautaires et de plein air
  • Sport étudiant
  • Activités environnementales
  • Centre d’information scolaire et professionnelle
  • Services de santé et psychosociaux
  • Aide aux étudiants ayant des besoins particuliers
  • Facilité d’accès aux échanges internationaux
  • Programmes en alternance travail-études
  • Programmes offerts en ligne
  • Programmes bilingues ou trilingues

En résumé, choisir un établissement scolaire n’est pas nécessairement une tâche facile. Prenez le temps de bien réfléchir à ce que vous souhaitez, aux critères qui sont importants pour vous et aller chercher le maximum d’informations possible. De cette façon, vous aurez plus de chances de prendre une décision judicieuse!

Source : Jobboom.com

Les semaines suivant le 1er mars sont synonymes de stress et d’attente pour les étudiants désirant faire leur entrée à l’université ou au cégep à l’automne. La possibilité d’être refusé dans le programme souhaité est une éventualité qu’il faut malheureusement considérer. Comment s’y préparer, et surtout, comment réagir devant une telle situation?

Pour justifier un refus, les établissements scolaires vont considérer les préalables manquants, les résultats scolaires insuffisants, ou encore l’échec aux tests de sélection, aux entrevues ou aux auditions.

Ce refus peut faire naître chez l’étudiant de la tristesse et du découragement. Plus souvent encore, elle engendre de l’anxiété quant à son avenir professionnel. On peut le comprendre : le choix effectué en date du 1er mars en est un de grande importance. Alors que faire à la suite d’un refus?

Tenter sa chance au deuxième tour

Pour les étudiants du collégial, il est possible de faire un nouveau choix de programme ou de cégep en participant au deuxième tour, et si nécessaire, au troisième tour (trois tours pour la session d’automne, deux tours pour la session d’hiver).

Les possibilités sont plus vastes pour les étudiants universitaires, car il est possible de faire jusqu’à trois choix de programmes par université.

Dans les deux cas, le troisième choix doit être fait parmi les programmes non contingentés, dans le but de s’assurer une place.

Anticiper le refus

Néanmoins, il importe d’anticiper le refus dès le premier tour et d’avoir un plan en tête afin de préparer les actions à entreprendre, le cas échéant.

  • Effectuez des recherches sur les différents établissements offrant le programme souhaité : repérez ceux qui reçoivent le plus grand nombre de demandes et inversement, ceux qui présentent moins de contingentement.
  • Prévoyez un plan B, et même parfois un plan C, afin de ne pas être pris au dépourvu en cas de refus. Certains programmes sont rarement sujets à contingentement, notamment les sciences humaines. Elles peuvent demeurer un deuxième choix judicieux afin de s’assurer l’entrée au niveau collégial.
  • Le tremplin DEC peut également être une option intéressante, lorsque l’étudiant hésite entre plusieurs programmes ou qu’il lui manque certains cours préalables. Cette alternative permet ainsi d’entamer des études collégiales en effectuant des cours de base obligatoires, en attendant d’intégrer ou de réintégrer un programme d’études régulier.

Ces options peuvent toutes devenir des choix attrayants, en permettant à l’étudiant de s’ouvrir à une grande variété de sujets.

Dédramatiser le refus

Choisir son programme d’études oblige à poser les bonnes questions, à s’informer et à planifier. En cas de refus, il est important de dédramatiser la situation : on ne fait pas un choix pour sa vie entière, mais plutôt pour les prochaines années.

Les changements de programme sont toujours possibles et peuvent même favoriser l’exploration d’avenues jamais envisagées avant. Il faut garder confiance et considérer le refus non pas comme un échec, mais comme une étape supplémentaire à franchir pour avancer dans sa vie d’adulte.

La cote R

Il faut savoir que les universités favorisent, dans la plupart des cas, la qualité du dossier scolaire obtenu au niveau collégial (cote de rendement, communément appelé cote R). Ainsi, un étudiant est avantagé s’il réussit à mieux performer, peu importe le programme, tant qu’il répond aux exigences (conditions d’admission).

Marie-Hélène Collin

Marie-Hélène Collin est conseillère d’orientation chez BrissonLegris, révélateurs de potentiel, une firme spécialisée en orientation, consultation et conception. L’entreprise aide les organisations et les individus de tous âges à planifier et développer leur parcours professionnel.