L’orientation scolaire et professionnelle est au cœur de la réussite des élèves

Pour les clientèles à besoins spécifiques qui peuvent être à plus grand risque d’échec ou de décrochage, les besoins d’orientation, bien que présents, sont peu exprimés et nécessitent un dépistage à l’intérieur d’autres niveaux d’intervention. Pour les élèves identifiés « élève handicapé ou en difficulté d’adaptation et d’apprentissage », une identification sommaire de leurs intérêts et une exploration des métiers et professions ne suffisent pas.

Ces élèves nécessitent une évaluation et une intervention clinique ciblées et adaptées à leurs besoins et à leur situation particulière. Le conseiller d’orientation peut accompagner les parents et leur jeune lors de cette délicate intervention.

Évaluer le fonctionnement psychologique, les ressources personnelles et les conditions du milieu, intervenir sur l’identité ainsi que développer et maintenir des stratégies actives d’adaptation dans le but de permettre des choix personnels et professionnels tout au long de la vie, de rétablir l’autonomie socioprofessionnelle et de réaliser des projets de carrière chez l’être humain en interaction avec son environnement.

Les compétences du c.o. ont une grande importance pour aider la clientèle HDAA à atteindre son plein potentiel tout en tenant compte de leurs particularités.

Son rôle est primordial non seulement dans l’évaluation d’un élève handicapé ou en difficulté d’adaptation, mais aussi dans la mise en place d’un plan d’intervention tel que demandé par Loi sur l’instruction publique, tout comme dans l’aide en vue de l’acquisition et du maintien des compétences.

Le ministère de l’Éducation (MEQ) a rendu obligatoire, à partir de 2017, des contenus en orientation scolaire et professionnelle (COSP) pour tous les élèves de la 5e année du primaire à la 5e année du secondaire. Ces contenus sont des apprentissages portant sur des thèmes ou des concepts clés en orientation et ont pour objectif d’accompagner les élèves d’une façon structurée et concertée, de les soutenir, de les guider et de les outiller dans leur réflexion sur eux-mêmes et leur propre rôle dans la préparation de leur avenir. Les activités d’apprentissage sur les COSP sont données aux élèves à travers les différentes matières enseignées. Ils permettent d’amorcer un éveil à l’orientation chez les élèves et sont complémentaires aux différentes actions déjà en place dans les écoles, notamment les services professionnels offerts par les conseillères et conseillers d’orientation.

Ils sont présentés dans un continuum de 19 COSP qui se divise en trois axes : la connaissance de soi, la connaissance du monde scolaire et la connaissance du monde du travail. Bien que les COSP soient les mêmes pour tous les élèves, les apprentissages réalisés par chacun d’eux peuvent différer et être ajustés en fonction de leurs besoins et de leurs capacités.

Certains élèves peuvent éprouver des difficultés sur divers plans, mais ils ont généralement les mêmes besoins que les autres élèves de leur groupe d’âge en matière d’orientation. Ils sont préoccupés par ce qu’ils sont et ce qu’ils vont faire plus tard. C’est pourquoi, tous les élèves, y compris ceux qui présentent des besoins particuliers, feront durant leur parcours scolaire les apprentissages des COSP puisqu’ils ont eux aussi des besoins de base en orientation scolaire et professionnelle.

Les différents professionnels contribuent, chacun d’eux, à l’évaluation de l’élève selon leur champ de compétence respectif (orthophoniste, psychologue, psychoéducateur, travailleur social, éducateur spécialisé, etc.). Ainsi, le conseiller d’orientation peut être mis à contribution, notamment, pour tout ce qui touche la spécification d’un projet professionnel ou d’études, la détermination du cheminement scolaire et l’encadrement favorisant l’insertion socioprofessionnelle ou la transition école – vie active.

À cet égard, la Loi modifiant le Code des professions et d’autres dispositions législatives dans le domaine de la santé mentale et des relations humaines (projet de loi 21) qui vise principalement à assurer l’accessibilité à des services professionnels compétents et à protéger les clientèles plus vulnérables, prévoit la réserve d’activités que se partagent certains professionnels de l’éducation membres d’un ordre (conseiller d’orientation, psychoéducateur, psychologue, etc.).

Le projet de loi 21 redéfinit le champ de pratique des professions en santé mentale et en relations humaines, et réserve à ces derniers des activités professionnelles à haut risque de préjudice.