De grands changements…
La différence entre le secondaire et le collégial est importante. Au secondaire, l’étudiant se retrouve dans un environnement structurant et réglementé où la prise en charge est en grande partie assumée par l’école. Au collégial, l’étudiant doit lui-même se prendre en charge, faire preuve d’initiative et développer son autonomie.
Derrière l’apparence de grande liberté, il y a de nouvelles responsabilités : gérer son agenda, rencontrer les enseignants en dehors des cours, prendre l’initiative de recourir aux ressources, etc. Les études collégiales sont exigeantes et nécessitent de s’y investir sérieusement et dès le début. Dites-vous bien que ces apprentissages serviront à votre jeune tout au long de sa vie.
Un temps de formation plus court
Par ailleurs, les cours au collégial s’étalent sur une session de 16 semaines, ce qui est nettement plus court qu’une année scolaire.
L’étudiant doit se mettre au travail dès la première semaine, afin d’éviter de prendre un retard qui pourrait être lourd de conséquences.
Secondaire |
Collégial |
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Une erreur fréquente du nouveau cégépien consiste à conserver les comportements du secondaire, qui lui permettaient de réussir sans trop faire de travaux à l’extérieur des cours. Ce n’est pas pour rien que le collégial fait partie de l’enseignement supérieur : les exigences y sont nettement plus élevées.
Pour gérer son temps, votre jeune devra jongler avec l’ensemble des facettes de sa nouvelle vie :
- les heures de cours;
- les heures pour les travaux et la préparation d’examens;
- les heures qu’il choisira de consacrer au travail rémunéré;
- les heures passées dans les activités parascolaires (sport, activités culturelles, etc.);
- les heures accordées aux amis et aux amours;
- et les heures pour le sommeil!
Service régional d’admission du Montréal métropolitain
Les résultats au secondaire
Ils constituent le meilleur élément prédicteur de la réussite au collégial. Les élèves ayant une moyenne inférieure à 70 % ont un taux de diplomation qui se situe aux alentours de 40 %. Par contre, même en ayant obtenu des notes faibles au secondaire, il est possible de réussir au cégep, en conjuguant motivation, effort, persévérance et bonnes habitudes de travail. Les fortes notes au secondaire ne garantissent pas non plus la réussite au collégial sans effort.
Le temps d’études au secondaire
La clé de la réussite est sans contredit le temps consacré aux études. Un « cégépien » moyen doit consacrer une quinzaine d’heures par semaine à ses travaux scolaires en plus de ses heures de cours. Les habitudes de travail acquises au secondaire, et particulièrement le temps d’études, ont une influence sur la réussite au collégial, et ce, peu importe la moyenne obtenue au secondaire.
La motivation
Les élèves qui se disent très motivés réussissent beaucoup mieux que ceux qui le sont peu ou pas du tout. Cette motivation peut accroître de plus de 10 % les chances de réussir tous les cours et d’obtenir un diplôme.
L’encouragement de la part des parents
L’attitude positive des parents accroît de presque 15 % la probabilité que leurs enfants réussissent tous leurs cours et obtiennent un diplôme. Cette variable prend le plus d’importance dans la réussite de la 1re session et pour la persévérance jusqu’au diplôme. L’attitude des parents face aux études peut être déterminante.
L’écart entre les filles et les garçons
Les filles accèdent aux études collégiales dans une plus grande proportion (57 %), et elles arrivent en moyenne avec des résultats du secondaire plus élevés, ce qui explique déjà en partie leurs meilleurs taux de réussite et de diplomation. Voici quelques raisons :
- Elles consacrent beaucoup plus de temps à leurs travaux (25 % des filles vs 11 % des garçons étudient 2 heures ou plus par jour).
- Elles fréquentent plus la bibliothèque.
- Elles demandent plus d’aide de leurs enseignants, parents ou amis.
- Elles manifestent un plus haut taux de motivation face à la réussite de leurs études.
- Elles semblent avoir une idée plus précise de leur avenir.
L’importance de la première session
La réussite de tous les cours en première session, sans être un gage de succès pour la suite, y contribue grandement. Environ 90 % des étudiants qui n’ont pas connu d’échec en première session obtiennent un diplôme.
Agir ensemble pour la réussite
Même si ce sont les notes du secondaire qui permettent les meilleures prédictions de succès, autant pour les plus forts que pour les plus faibles, il est possible d’accroître les chances de réussite. Les élèves peuvent déjà se préparer en développant de bonnes habitudes de travail et en consacrant plus de temps à l’étude. Les enseignants peuvent les sensibiliser à l’importance de l’étude, les aider à acquérir de bonnes méthodes de travail et les guider vers un choix de programme qui les intéresse.
Enfin, les parents qui valorisent les études, qui s’intéressent au cheminement de leurs enfants, qui reconnaissent leurs succès et les encouragent à persévérer malgré les difficultés jouent aussi un rôle important dans leur réussite.
En plus d’être un endroit où s’acquièrent des connaissances, le collège constitue un milieu fort enrichissant. Les activités socioculturelles, artistiques, sportives et communautaires proposées aux étudiants favorisent leur épanouissement intellectuel, affectif, social et physique.
Les étudiants y trouvent également une gamme de services pour répondre à leurs différents besoins. La participation et leur engagement sont ainsi sollicités par :
- l’association étudiante;
- la radio;
- le journal;
- les clubs scientifiques;
- les clubs écologiques;
- les autres services du collège.
Information inspirée de :
- Site du Cégep de Victoriaville, du Cégep de St-Laurent, du Cégep Garneau et du Cégep régional de Lanaudière.
- Document d’Hélène Boulay, conseillère pédagogique à la réussite, au Collège de Maisonneuve, lui-même inspiré de M. Métayer, La transition du secondaire au cégep, Le Collège Lionel-Groulx.
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Voir aussi…
Votre jeune a décidé d’étudier au collégial, quel est votre rôle? Brochure du cégep de St-Jérôme.